Category Archives: Environnement

Boyan Slat, le sauveur des océans

Un entonnoir géant pour nettoyer les océans

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Boyan Slat soulève 2 millions de dollars pour mettre en oeuvre son projet de fin d’année au lycée

Il a 20 ans, il est néerlandais et pense à un entonnoir géant pour nettoyer les fonds marins.

C’est à la suite d’un voyage en Grèce qu’il mesure l’ampleur des dégats causée par l’accumulation de déchets plastiques dans l’océan.

Il imagine la machine, la concoit..

Son procédé utilise la force du courant pour concentrer les déchets dans de gigantesques barrages flottants. Soucieux de l’environnement et de l’aspect écologique de son projet, sa machine est conçue pour troubler le moins possible l’écosystème.

Voyez plutôt:

Grâce à son invention, en novembre 2014 Boyan reçoit le prix «Champions of the Earth» dans la catégorie «Inspiration et action» .

Et devant l’engouement général, il décide de se consacrer totalement à sa fondation.

Aujourd’hui, il est PDG au sein d’une entreprise de 100 ingénieurs et scientifiques!

Dans 5 ans, il espère étendre son entonnoir à 100 km de long                                    et dans 10 ans, avoir contribué à nettoyer les océans de la moitié des déchets plastiques pour 33 fois moins d’argent, et 7900 fois plus vite que le plus rapide des bateaux prévu à cet effet.

En un an, la médiatisation de son action aura sensibilisé les gens sur l’importance du recyclage, et a  sauvé près d’un million d’animaux marins.

Aussi, la presse a annoncé dernièrement qu’un prototype de 2km sera testé en 2016 entre la Corée et le Japon.

Un beau message pour tous ceux qui ont des ambitions, des rêves à réaliser!

Tout est possible!

Cosmedica

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Le soir, mardi 19 mai 2015

Demain, la Terre

L’autonomie alimentaire comme idéal

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par Laetitia Theunis

Carlo Di Antonio, ministre wallon de l’Environnement, dévoile en exclusivité au Soir sa stratégie en matière de développement durable.

3 axes:

Accroitre l’autonomie alimentaire
Accroitre l’autonomie énergétique
Accélérer l’économie circulaire

Carlo Di Antonio: « C’est mieux de consommer local: les produits sont plus frais et plus sains, de plus cela permet de diversifier une agriculture plus respectueuse des sols. Par ailleurs, en privilégiant notre territoire, on diminue les transports mondiaux de marchandises et on épargne les terres malmenées dans les pays lointains. Cela exige de consacrer davantage de terres agricoles wallonnes à la consommation locale »

L.T : Et concernant la problématique du gaspillage alimentaire?

« L’idée est de mettre sur pied une possibilité de récupération des fruits et des légumes encore trop souvent jetés car non-conformes en termes de taille, de calibre, d’aspect. (…) Un texte de loi oblige déjà les magasins à mettre leurs invendus à disposition d’associations oeuvrant dans l’aide alimentaire.

L.T : Et les citoyens?

« On va travailler à les conscientiser à acheter des quantités réfléchies via une campagne de sensibilisation aux déchets. Chaque ménage jette 17 kilos de denrées par an. Pour diminuer ce gaspillage il faut favoriser la seconde vie des mets, comme préparer un repas avec les restes de plat de la veille. Un autre axe concerné le gaspillage au restaurant. On va généraliser les « resto-pack » pour que leur usage devienne une habitude (…) reprendre chez soi le reste du repas que l’on a pas pu finir au restaurant (…) »

Le Soir, mercredi 20 mai 2015

L’économie circulaire ou produire pour recycler

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par Amandine Cloot

L’économie circulaire allie développement durable, économie participative, et intérêt financier.

Une pratique qui répond bien sûr à des impératifs écologiques et environnementaux mais qui permettrait aussi à nos entreprises de réaliser de sérieuses économie sur le long terme, selon la Fédération des entreprises de Belgique (FEB)…
Pour Pieter Timmermans, cela engendrera une création d’emplois et une réduction des couts en matières premières…
Selon McKinsey, l’économie circulaire pourrait en effet générer dès 2025, 900 milliards d’euros de recettes (ou d’économies!)

Située à l ‘opposé du processus de production industriel classique et linéaire, la production circulaire a pour objectif d’optimiser au maximum l’utilisation des ressources naturelles via un cycle de consommation fermé. En d’autres mots, il s’agit de pousser à l’extrême les concepts de recyclage et de « consommer moins », en s’attaquant directement à la conception du produit en amont et donc en tenant compte du pouvoir de réutilisation de celui-ci.

Trop forte dépendance..
En effet, la Belgique est une économie dite « ouverte »: nous exportons mais surtout nous importons pour notre propre production.
L’Union Européenne est le premier importateur net de matières premières au monde, nos entreprises dépendent donc du prix de ces dernières et des pays qui les exportent. Et tout indique une très forte hausse du prix des ressources naturelles dans les années à venir: la population mondiale atteindra les 9 milliards en 2050 et plus de la moitié des individus appartiendront à une classe moyenne avide de consommation!
Pas si facile.

Vanessa Bliebel: «  le concept est extrêmement large » (…) En devenant « circulaire » une société tend en tout cas vers l’objectif « zéro déchet » en apprenant à réutiliser les matières premières usagées ou à « les refiler à un autre » qui pourra les insérer dans son propre processus de production.
En 2009, le fabricant de tapis néerlandais Desso décide d’ « éco-concevoir », soit de mesurer l’impact de chaque composant de son produit fini. Sa moquette est désormais composée de 2 couches.
L’une est recyclable par le fournisseur, l’autre trouve une seconde vie dans le matériel de base pour la fabrication de route et de toitures. Quant aux parties non recyclables de la moquette, elles sont incinérées en tant que combustible de l’industrie du ciment.
La boucle est bouclée.

Cosmedica

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Le Soir mardi 21 avril 2015

Demain, la Terre

Quels sont les enjeux qui se cachent derrière nos assiettes?

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Entretient avec Pr Dominique Belpomme, cancérologue et Professeur à l’université de Paris-Descartes. Initiateur de l’Appel de Paris sur les dangers sanitaires de la pollution chimique,

il est désormais président de l’Institut de recherche européen sur le cancer et l’environnement (ECERI)

Propos receuillis par Laetitia Theunis

Laetitia Theunis : 1 homme sur 3 et 1 femme sur 4 seront confrontés au cancer au cours de leur vie. Comment l’expliquez-vous?

Dominique Belpomme:

«  Ma thèse est qu’une grande partie des cancers sont liés à la pollution chimique, physique et biologique. La pollution est invisible et multiforme. Par l’alimentation, on consomme de façon chronique de petites doses de contaminants cancérogènes, comme les pesticides mais également des additifs alimentaires. Pour colorer les aliments, certaines substances officielles, autorisées par l’UE, sont mutagènes et donc cancérogènes. D’autres sont neurologiques. Quand on donne une tranche de jambon bien rose à son enfant, on lui donne donc des colorants toxiques dès son plus jeune âge. Il y a également les conservateurs, des nitrites hautement cancérogènes et mutagènes. Le poison est mis artificiellement dans l’aliment. Plus que le déséquilibre alimentaire, ce sont les produits toxiques – présents à faibles doses mais consommés de façon chronique- que l’on trouve dans notre assiette à notre insu qui sont la cause d’un grand nombre de cancers. »

L. T: Ne dit-on pas que manger des fruits et légumes protège du cancer?

D. B: «  C’est le discours de l’OMS. Mais une étude européenne prospective a démontré que les gens qui mangeaient beaucoup de fruits et légumes et peu de graisses animales faisaient pratiquement autant de cancers que les autres. Et cela se vérifie chez les végétariens: ins font autant de cancers que les omnivores. En mangeant équilibré, vous éviterez peut-être le surpoids et les maladies cardiovasculaires, mais ce n’est pas ça qui va vous protéger du cancer. »

L.T: Vous montrez que la susceptibilité au cancer induite par les pesticides se transmet sur plusieurs générations. Pouvez-vous l’expliquer?

D.B: « Les pesticides accumulés dans les tissus graisseux de la femme enceinte vont s’en libérer au cours de la grossesse pour passer la barrière placentaire et contaminer le foetus. cette contamination foetale favorise l’apparition d’un cancer durant l’enfance ou crée une susceptibilité au cancer qui apparaitra plus tard dans la vie. (…) Nous avons calculé que cette propagation de susceptibilité au cancer se faisait sur au moins 4 générations. Cela montre que les effets délétères de la pollution, par ailleurs irréversibles, sont bien plus important que ce qu’on pensait. De plus les pesticides sont également une des causes de la maladie d’Alzheimer, de l’autisme, de l’hypofécondité (très forte paris les agriculteurs), de l’obésité et du diabète de type 2. Sur le plan biologique, la situation est excessivement grave. »

L.T: Individuellemnt, que faire?

D. B : «  Le seul rempart aux effets délétères des pesticides et des additifs alimentaires, c’est manger bio. Ces aliments sont exempts de pesticides – sauf contamination accidentelle- et ne contiennent pas d’additifs alimentaires. En outre, ils sont 3X plus riches en antioxydants que des produits non bio. Les femmes et les enfants d’abord! »

L.T : Que peut faire la femme enceinte?

D.B: « Il faut préparer sa grossesse. C’est-à-dire manger bio avant, pendant et après l’accouchement. En effet, les pesticides sont lipophiles. Ils s’accumulent dans les tissus graisseux, mais aussi dans le lait maternel. »

DH, vendredi 12 juin 2015

courgette jaune, permaculture

Le bio : preuve que le consommateur est en demande

Le secteur se développe très fortement
En Wallonie, se trouvent 79% des producteurs biologiques
Depuis 2008, le nombre d’exploitation bio y a quasiment doublé
et de 2014 à 2015, 92 producteurs ont choisi de rejoindre la filière!

En effet, le bio séduit pour qui est soucieux et désireux de consommer une nourriture plus saine.
On compte en nombre les familles avec des enfants.
Les boutiques spécialisées sont de plus en plus nombreuses avec une part de marché de 30,7 % ( contre 45,3% pour les supermarchés type Carrefour, etc)

Les produits bio les plus consommés sont les légumes, suivis des fruits, des produits laitiers et du pain.

par Vincent Schmidt pour la DH

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Mortalité prématurée en Belgique

 

« Les belges meurent trop souvent avant 75 ans »

par Julien Crepin

DH, vendredi 12 juin 2015

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La mortalité prématurée touche davantage les hommes que les femmes ( 2x plus), c’est ce que rapporte l’ISP (institut scientifique de santé publique).

Le plus frappant dans ce rapport, est à quel point il existe des différences entre le nord et le sud du pays, tant pour les hommes que pour les femmes. Ainsi, on note une mortalité prématurée chez les hommes 40% plus élévée en Wallonie qu’en Flandre.
Au niveau des arrondissements, certaines disparités sont telles qu’elles peuvent choquer.
Par exemple, comme le montre l’ISP
«  chez les hommes, les variations entre arrondissements atteignent 80%. Les taux les plus élevés sont recensés dans le Hainaut, plus particulièrement dans les districts de Mons et de Charleroi (…)
les plus bas sont observés dans les arrondissements Maaseik, Hal-Vilvorde et Roulers. »

C’est à Charleroi que la mortalité prématurée bat tous les records, ensuite vient Mons et Liège.

Les causes sont diverses mais le contexte socio-économique global et le statut social individuel jouent un rôle important. Aussi, les habitudes culturelles et les styles de vie, l’environnement, les politiques de santé publique et la prise en charge des maladies, sont susceptibles d’influencer la mortalité prématurée.

« On meurt plus tôt en Wallonie »

Le Soir, le même jour

par Frédéric Soumis et Ann-Charlotte Bersipont

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La consommation de tabac et d’alcool est la cause la plus claire d’une mort prématurée.
D’autres facteurs entrent en jeux: pauvreté, précarité, maladie, accidents, consommation de toxiques…

En ce qui concerne la mortalité liée à la consommation de tabacs et d’alcools, tous les arrondissements de la province du Hainaut sont particulièrement concernés, car ils présentent tous des taux très élevés.
De même pour le diabète, il frappe particulièrement ces arrondissements et aussi ceux de la province de Liège.
Le cancer du poumon présente les taux les plus hauts dans l’est du pays et dans la province de Liège.

Monsieur François Renaud (chercheur à l’ISP) est l’auteur d’une étude sur les causes principales de ce mauvais tableau:
« (…) la santé est un phénomène complexe résultant d’interactions entre de nombreux facteurs, et ces différences ne peuvent être imputées à une cause unique. »                                                                                                                          Nous savons que le taux de mortalité varie en fonction des arrondissements et que ces variations peuvent atteindre 80%, et cela signifie qu’un individu habitant dans une ville court quasi 2X plus de risques de mourir prématurément que s’il habitait ailleurs. Le contexte, l’environnement et les habitudes culturelles d’un district font toute la différence.
Mais l’étude ne tranche pas
quant à savoir si les gens cumulant le plus de critères de risques, comme le manque de ressources ou d’emploi, voir «  un style de vie » nocif à la santé (obésité, malbouffe, diabète, tabac), se regroupent dans des régions où les loyers sont les plus réduits. Or, c’est une question indispensable..

Comment expliquer ces différences régionales?

Christian Massot, docteur en santé publique à l’Observatoire de la santé du Hainaut:

« La situation socio-économique hennuyère est défavorisée, c’est un point indéniable.
(…) le tabagisme est plus observé dans les catégories de population plus défavorisées (…)
Les écoles sont supposées bannir le tabagisme, pourtant, dans nos enquêtes, la moitié des jeunes rapportent avoir vu des enseignants ou d’autres élèves fumer…
Il faut énormément sensibiliser les décideurs politiques, notamment locaux. Ce sont eux qui peuvent agir…
(…) Nous travaillons sur 3 axes: le tabac, l’alimentation et l’activité physique. Les problèmes cardiovasculaires et les cancers sont souvent liés à ces 3 domaines.
(…) Des amélioration sont possibles. Lisser les inégalités sociales « tout court » permettrait aussi de réduire les inégalités sociales au niveau de la santé. (…) Dans les pays industrialiés, on sait qu’une répartition plus équitable des richesses a un effet positif sur le niveau de vie…Qu’on soit riche ou pauvre! »

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Diversité ou logique productiviste

Kokopelli est une association qui distribue des semences anciennes et biologiques dans le but de préserver la biodiversité semencière et potagère. Mais du fait de la pression des lobbys, l’Union Européenne interdit la circulation des semences qui ne sont pas enregistrées dans un catalogue officiel. Le droit de semer est un droit fondamental!
Demandons à la Belgique, la France et les autres pays européens d’agir pour libérer les semences en Europe!
Pour protéger la biodiversité contre la main mise toute puissante des grands groupes et lobbies prêts à détruire pour servir leur seuls intérêts, votez et faites circuler la pétition dont le lien est ici.