Tag Archives: Desso

Le soir, mardi 19 mai 2015

Demain, la Terre

L’autonomie alimentaire comme idéal

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

par Laetitia Theunis

Carlo Di Antonio, ministre wallon de l’Environnement, dévoile en exclusivité au Soir sa stratégie en matière de développement durable.

3 axes:

Accroitre l’autonomie alimentaire
Accroitre l’autonomie énergétique
Accélérer l’économie circulaire

Carlo Di Antonio: « C’est mieux de consommer local: les produits sont plus frais et plus sains, de plus cela permet de diversifier une agriculture plus respectueuse des sols. Par ailleurs, en privilégiant notre territoire, on diminue les transports mondiaux de marchandises et on épargne les terres malmenées dans les pays lointains. Cela exige de consacrer davantage de terres agricoles wallonnes à la consommation locale »

L.T : Et concernant la problématique du gaspillage alimentaire?

« L’idée est de mettre sur pied une possibilité de récupération des fruits et des légumes encore trop souvent jetés car non-conformes en termes de taille, de calibre, d’aspect. (…) Un texte de loi oblige déjà les magasins à mettre leurs invendus à disposition d’associations oeuvrant dans l’aide alimentaire.

L.T : Et les citoyens?

« On va travailler à les conscientiser à acheter des quantités réfléchies via une campagne de sensibilisation aux déchets. Chaque ménage jette 17 kilos de denrées par an. Pour diminuer ce gaspillage il faut favoriser la seconde vie des mets, comme préparer un repas avec les restes de plat de la veille. Un autre axe concerné le gaspillage au restaurant. On va généraliser les « resto-pack » pour que leur usage devienne une habitude (…) reprendre chez soi le reste du repas que l’on a pas pu finir au restaurant (…) »

Le Soir, mercredi 20 mai 2015

L’économie circulaire ou produire pour recycler

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

par Amandine Cloot

L’économie circulaire allie développement durable, économie participative, et intérêt financier.

Une pratique qui répond bien sûr à des impératifs écologiques et environnementaux mais qui permettrait aussi à nos entreprises de réaliser de sérieuses économie sur le long terme, selon la Fédération des entreprises de Belgique (FEB)…
Pour Pieter Timmermans, cela engendrera une création d’emplois et une réduction des couts en matières premières…
Selon McKinsey, l’économie circulaire pourrait en effet générer dès 2025, 900 milliards d’euros de recettes (ou d’économies!)

Située à l ‘opposé du processus de production industriel classique et linéaire, la production circulaire a pour objectif d’optimiser au maximum l’utilisation des ressources naturelles via un cycle de consommation fermé. En d’autres mots, il s’agit de pousser à l’extrême les concepts de recyclage et de « consommer moins », en s’attaquant directement à la conception du produit en amont et donc en tenant compte du pouvoir de réutilisation de celui-ci.

Trop forte dépendance..
En effet, la Belgique est une économie dite « ouverte »: nous exportons mais surtout nous importons pour notre propre production.
L’Union Européenne est le premier importateur net de matières premières au monde, nos entreprises dépendent donc du prix de ces dernières et des pays qui les exportent. Et tout indique une très forte hausse du prix des ressources naturelles dans les années à venir: la population mondiale atteindra les 9 milliards en 2050 et plus de la moitié des individus appartiendront à une classe moyenne avide de consommation!
Pas si facile.

Vanessa Bliebel: «  le concept est extrêmement large » (…) En devenant « circulaire » une société tend en tout cas vers l’objectif « zéro déchet » en apprenant à réutiliser les matières premières usagées ou à « les refiler à un autre » qui pourra les insérer dans son propre processus de production.
En 2009, le fabricant de tapis néerlandais Desso décide d’ « éco-concevoir », soit de mesurer l’impact de chaque composant de son produit fini. Sa moquette est désormais composée de 2 couches.
L’une est recyclable par le fournisseur, l’autre trouve une seconde vie dans le matériel de base pour la fabrication de route et de toitures. Quant aux parties non recyclables de la moquette, elles sont incinérées en tant que combustible de l’industrie du ciment.
La boucle est bouclée.

Cosmedica

Cosmedica